Plonger avec le grand requin blanc

Une aventure exaltante : plonger avec le grand requin blanc

Plonger avec le grand requin blanc n’appartient qu’aux riches, aux aventuriers et aux courageux.
Faux !
La seule donnée à vraiment prendre en compte, c’est d’être du bon côté du globe. Un mec de Dunkerque a moins de chances de rencontrer le grand blanc qu’un australien c’est certain. A part ça, l’expérience est facile, sans danger et unique. A la portée de tous.
Chaque étape de la journée est grisante, de la préapration, à la rencontre, en passant par l’attente … L’excitation fait battre le coeur un peu plus fort. C’est une chance, que d’avoir le privilège de rencontrer cet animal puissant, majestueux et … menacé. Nous sommes reconnaissants d’avoir provoqué cette chance et d’avoir appris tant de choses fascinantes à propos de cet animal.
On vous raconte en détail cette aventure insolite. En espérant que ces infos pratiques pourront vous aider, d’une manière ou d’une autre.
Plonger avec le grand requin blanc nous a offert un souvenir poignant. A vie.

Où plonger avec le grand requin blanc en Australie ?

L’Australie, et plus précisément le sud du pays, est une destination idéale  pour rencontrer le grand requin blanc.
Pour plonger avec, il faut se rendre à Port Lincoln. Cette petite ville côtière se situe dans la magnifique péninsule d’Eyre. Et elle est la seule option dans tout le pays pour pouvoir plonger avec le grand requin blanc !
Bien que Port Lincoln soit une jolie petite ville à visiter, son principal atout, c’est le requin blanc !

Quelle compagnie choisir pour cette expérience ?

Deux compagnies se partagent principalement le terrain. D’un côté Adventure bay charter et de l’autre Calypso star charter. Les deux acteurs proposent le même type d’expérience : une journée en mer, avec 2 ou 3heures de plongée dans une cage de fer.
Si le programme de la journée est sensiblement le même, chaque compagnie a sa propre technique pour attirer le grand requin blanc au plus près des plongeurs.
Adventure bay charter attise la curiosité du requin en produisant de la musique sous l’eau. Principalement du hard rock (avec évidemment le célèbre groupe local AC/DC dans la playlist). Tandis que Calypso star charter attire le grand blanc avec du thon et du sang de thon.

Adventure Bay charter

  • Utilise les ondes de la musique pour attiser la curiosité du requin
  • Propose une expérience de plongée dans la fameuse cage de fer + une expérience dans une cage de verre (idéal pour ceux qui ne sont pas à l’aide dans l’eau)
  • Permet à 12 personnes à la fois de pouvoir observer le grand blanc sans avoir besoin de se relayer. Possibilité de descndre dans la cage autant de fois que désiré
  • Certifié Eco responsable
  • Maximum de 27 personnes par excursion

Calypso star charter

  • Attire le requin avec du poisson et du sang de thon
  • Leur bateau est équipé d’un stabilisateur permettant de diminuer les mouvements du bateau et donc les risques d’avoir le mal de mer (grosso modo hein. Pour une explication d’expert, merci de les contacter directement 😉 )
  • Crée des équipes pour descendre dans la cage par round. 1 seul round pour chaque équipe.
  • Certifiés Eco responsables et leur guide est aussi accrédité éco responsable
  • Maximum de 45 personnes

Plonger avec le grand requin blanc – Qui avons-nous choisi et pourquoi ?

Nous avons choisi de vivre cette expérience avec Adventure Bay charter.
Deux critères ont su faire pencher la balance en leur faveur :

le nombre de personnes sur le bateau

En effet, on ne peut pas dire qu »on soit de grands fans des visites « de masse ». 27 personnes maximum sur un bateau paraissait bien assez suffisant pour nous. Nous voulions avoir une chance de pouvoir plonger autant de fois que possible, et logiquement, plus il y a de monde, plus il faut se partager le temps de plongée. Et quel dommage si l’on est hors de l’eau au moment précis où le grand blanc montre le bout de son nez !

la méthode d’approche pour attirer le grand blanc

Nous étions mitigés quant au moyen employé par Calypso star charter pour voir le requin. On essaie, autant que possible, de respecter au mieux l’environnement dans lequel on se trouve. Et on s’est dit que nourrir un animal sauvage tous les jours uniquement pour le plaisir des visiteurs avait quelque chose de dérangeant. L’attirer avec de la musique semblait être une méthode plus « douce » laissant au requin le choix de venir voir, ou non, ce qu’il se passait dans les environs.
Evidemment, nous avons pris le risque d’avoir moins de chance de le voir. Et c’est ce qu’il s’est passé. Il semble que l’autre bateau ait vu plus de requins à une distance plus proche que nous… inévitablement puisque le requin s’est rempli la panse sans aucun effort à fournir.

De manière plus secondaire …

On s’est dit que nous aurions l’avantage de pouvoir tester la cage et le sous marin. Ce qui était plutôt insolite.
Assez logiquement, il semble qu’avec leur viande distribuée, l’équipe de Calypso star ait observé plus de requins et plus près de la cage que nous. Malgré cela, nous ne regrettons pas notre choix. Nous avons agit en accord avec nos convictions, l’équipe a été très sympa, et nous a permis de plonger autant de fois et aussi longtemps que nous le voulions. Tout a donc été très bien.

Plonger avec grand requin blanc lequipe du bateau

Combien coûte une plongée avec les grand requin blanc ?

Pour une journée de 10 heures, nous avons payé 525 AUD$ / personne (soit 320€ environ)

  • 350 AUD$ pour observer le grand blanc (soit 215€ environ)
  • 175 AUD$ pour plonger dans les 2 cages de verre et de fer. (Soit 110€ environ)
    Le masque, la combinaison, les chaussettes sont compris dans le prix

Comment s’est déroulée la journée ?

C’est une journée plutôt intense ! En émotions, et en énergie dépensée 🙂
Nous avons commencé la journée avec un petit déjeuner au point de RDV à 6h30. Après le briefing de l’équipe, nous voilà partis en mer !

Avant la rencontre sauvage

La chance est de notre côté, nous avons droit à un lever de soleil splendide en quittant le port. Mais l’enthousiasme est de courte durée. Bientôt, c’est un temps gris et pluvieux qui nous accompagne pour le reste de la journée. Et qui dit temps pluvieux dis vent, dis mer agitée. Situation idéale donc pour quelqu’un qui a le mal de mer !
Je repère l’emplacement des sacs en papier d’urgence et je cale les écouteurs sur mes oreilles pour espérer pouvoir me concentrer sur la musique.
Nous naviguons pendant 2h30 sur une mer aussi grise que le ciel, avant d’arriver aux îles Neptune.
Avant de jeter l’ancre, le capitaine fait un tour de l’île afin que l’on observe des lions de mer. Ils se dorent la pilule et ne semblent pas souffrir du froid EUX !
On jette l’ancre. Il est maintenant l’heure de se préparer à vivre la grande aventure.

La préparation

Je rejoins l’équipage sur le pont arrière. Je frissone. De froid bien sûr, et d’excitation surtout.
Face à moi, la fameuse cage de fer apparaît. Grande, impressionante, et surtout je l’espère, solide.
Elle s’immerge dans l’eau jusqu’à disparaître complètement. Mes idées fusent et déjà, je n’entends plus les explications données par le capitaine. Je suis fascinée par ce qui m’attend de l’autre côté, dans l’océan.
A la question « Qui veut y aller en premier ? », je m’empresse de lever la main. J’entends Julien me souffler un mot doux à l’oreille « Je te déteste, je voulais pas y aller en 1er ! »
On s’assoit pour se préparer. Combinaison – masque de plongée – ceinture de plomb : check. L’excitation est à son comble.
Quand j’immerge enfin mon corps dans l’eau, je comprends l’utilité des combinaisons ! Elles nous seront très utiles pour éviter de finir en glaçon

La rencontre d’une vie

Enfin ! Je suis sous l’eau, accrochée aux barreaux de la cage, à l’affût du moindre mouvement autour de moi.
La visibilité n’est pas au top. Le 1er essai n’est pas fructueux. Après 15 minutes sous l’eau, je remonte, bredouille.
Pendant plus d’une heure, notre star du jour ne daigne pas montrer le bout de son nez.
Tandis que Julien reste recroquevillé dans la cabine, malade comme un chien, je retourne tenter ma chance.
Mes yeux ne lâchent pas les fonds marins. Et tout à coup, sorti de nulle part, il apparaît ! Majestueux, puissant et tellement impressionant ! Le grand requin blanc rôde autour de notre bateau ! Mon coeur bondit dans ma poitrine, j’en oublie presque qu’il faut continuer de respirer ! Il est loin de nous, mais il est là. Il disparaît. Réapparaît. Et tournra non loin de nous pendant plusieurs minutes.

Il est incroyablement beau. Massif et grâcieux à la fois.

Lorsqu’il disparaît complètement, nous reprenons la direction du port. Le retour est plus rapide que l’aller et tant mieux, car tout le monde dans le bateau semble épuisé. Il faut dire que les remous de l’eau, le mauvais temps, le froid et les plongées répétées ont eu raison de chacun de nous.
A l’arrivée dans le port, le ciel nous offre le même spectacle éblouissant que ce matin. C’est donc sur un superbe coucher de soleil que s’achève cette journée iréelle. Le jour où l’on a rencontré le grand requin blanc.

Plonger avec grand requin blanc une rencontre inoubliable
Plonger avec le grand requin blanc

Qu’est ce que l’attraction accoustique ?

Il semble que les requins aient 6 sens : le toucher, l’odorat, le goût, la vue, l’ouïe et l’électroréception. En gros, les requins utilisent ce dernier sens pour ressentir les vibrations dans l’eau de leurs proies potentielles. En diffusant de la musique sous l’eau, les hauts parleurs sous marins créent eux aussi des vibrations, qui stimulent leur curiosité naturelle.
Cette méthode d’attraction a donc l’avantage de ne pasmodifier ou interférer dans leur comportement naturel. De la musique est jouée sous l’eau et l’on observe simplement leur réponse à cela. Il s’avère d’ailleurs que leur comportement est souvent calme et détendu et curieux lorsqu’ils réagissent à la musique.
Alors que lorsqu’on les nourri, leur comportement est légitimement plus aggressif et excité. Deux problèmes apparaissent alors : d’abord on modifie le comportement naturel des requins face à la nourriture. Leur technique de chasse et le « besoin » de se nourrir est en quelque sorte biaisé par cet apport quotidien de nourriture.
Ensuite, excités par le sang, les requins tournent autour de la cage et du bateau de manière plus agressive et se blessent souvent en cognant/attaquant la coque ou la cage.
Une manière de les rencontre quelque peu déroutante donc.

Qui est vraiment le grand requin blanc ?

Un mythe galvaudé

Victime de son image de tueur sanguinaire avide de chair humaine, le grand requin blanc est souvent craint. A tort. Ce prédateur aux dents ascérées n’a que faire de l’être humain et s’intéresse uniquement à ce qui peut le nourrir : des proies telles que les tortues, les phoques, otaries ou encore les requins plus petits.
Contrairement à ce que l’on peut penser, les attaques sur les Hommes sont rares (oui oui) et elles sont dûes au fait que le requin confond les surfeurs ou baigneurs avec ses proies.

Exemple de son comportement

Comme on vous l’explique plus haut, le requin dispose d’un sens que l’on appelle l’électroréception. Il se guide donc grâce aux vibrations ressenties. Et s’il a une excellente vue de loin, sa vue de près est pourrie. Ces 2 facteurs combinés l’amènent à attaquer aussi les hors bords. Le moteur de ces bateaux produit des vibrations qui désorientent le requin et l’induisent en erreur. Il pense alors qu’il a affaire à une proie, et comme il ne voit rien de près, il ne se dit pas qu’il se trompe en étant tout proche du bateau.
En aucun cas, le grand requin blanc n’est une menace directe pour l’Homme.

Faits généraux

Généralement solitaire, le grand requin blanc est … grand. Il mesure en moyenne entre 4 et 6 mètres et il n’a pas de prédateur. Si ce n’est l’Homme. Qui fait à lui seul bien assez de dégât comme ça, puisque le grand blanc est aujourd’hui (lui aussi…) en voie de disparation.
On trouve cet animal imposant dans les mers d’Australie, de Nouvelle Zélande, d’Afrique du Sud ou encore dans l’Atlantique Nord.

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